Eh oui, c'est possible ! Et malgré les obstacles plus débiles les uns que les autres (obstacles que, curieusement, connaissent bon nombre d'associations ou de collectifs avec un projet cohérent et intéressant... allez savoir pourquoi), l'association Fragments a réussi, depuis maintenant trois ans, à créer, maintenir, et faire vivre un festival de cinéma à Castres.

Pour être plus précis, c'est du court-métrage. Pour définir ce genre particulier, plusieurs théories s'affrontent, et se complètent parfois. Ainsi, le CNC (Centre National de la Cinématographie) a décrété en 1964 qu'un court-métrage est un film dont la bobine en 35mm ne dépasse pas 1600m de longueur (d'où le nom de métrage pour ceux qui n'avaient toujours pas pigé), soit presque une heure. D'autres ont décidé que ça ne devait pas dépasser 900m, soit environ 33 minutes. Outre-Atlantique, un "short" ne dépasse pas 45 minutes.

Ça y est ? Vous êtes fixés ? Moi non plus, si ça peut vous rassurer. Toujours est-il qu'il est bon de choisir une thématique pour un festival de cinéma, car on risquerait sinon d'y voir arriver tout et n'importe quoi. Et le règlement du festival a fixé la longueur maximale des oeuvres présentées à 20 minutes.

Cette année, c'est l'édition 2011, avec une nouvelle mouture : un peu plus court (trois jours au lieu de presque une semaine), et avec un nouveau nom.

Si vous êtes intéressés, vous pouvez bien sûr envoyer vos propres créations, en vérifiant bien que vous êtes dans les clous (les termes du règlement sont disponibles sur le site du festival Trois Jours Très Courts).

Mais surtout, et c'est là le plus important (et ce qui touche aussi RADIOM régulièrement, et de très près), suivez bien ce qui va suivre !

En effet, les structures en tous genres qui tentent d'apporter leur petit lot culturel au plus grand nombre rencontrent toutes les difficultés du monde pour obtenir des soutiens, essentiellement de la part de certaines collectivités, qui ne voient pas toujours l'intérêt de financer des projets qui ne leur rapporteront rien directement et à court-terme (et c'est là qu'ils se plantent monumentalement), ou qui ne comprennent pas qu'on puisse aimer autre chose que la gueule à l'envers de Sardou le dimanche après-midi sur les fauteuils rouges de Drucker.

Et donc, ce qui manque le plus, c'est évidemment le pognon. Oh, rien de grave ! Un festival comme celui-ci a un budget d'environ 3000 euros. Ceux qui sont habitués à monter des projets vont rigoler : en effet, c'est ridicule, surtout au regard de certains budgets faramineux pour des événements dont on taira le nom, mais dont la plupart des artistes vedettes de l'édition de l'année dernière n'ont quasiment aucune chance de se retrouver dans la playlist de RADIOM (pour écouter du Christophe Maé, je ne vous montre pas le chemin, vous connaissez la sortie).

Alors n'hésitez plus une seconde : aidez ce festival, dont on reparlera, bien sûr, très prochainement !



Pour en savoir plus :

- Trois Jours Très Courts
- Le projet de (tout petit bout de) financement du projet 2011 sur Ulule
- Pour approfondir vos connaissances sur le court-métrage
- Le Centre National de la Cinématographie