« Bonsoir, vous êtes sur Radiom 89.7 FM et c'est Let There Be Rock » Voici la phrase qui marque l'acte de naissance de Let There Be Rock sur Radiom. C'était le vendredi soir 8 juin 2007, à 19h pour une durée de 1 heure.
S'enchaînait sur ces mots ce qui deviendra le générique de LTBR pour les 2 ou 3 émissions de la saison 1 (Iron Maiden : The Ides of March, instrumental extrait de l'album Killers en 1981).

Ce que je peux dire de la genèse de LTBR, c'est qu'elle est venue, quelques semaines auparavant, sous la forme d'une proposition de Bastoo, alors animateur d'une émission sur une radio étudiante castraise fraichement créée « Dis papa ! tu ne voudrais pas nous faire une émission avec la musique de ton époque ?».

Bastoo savait que j'avais participé à l'élan qui avait suivi la libéralisation des radios libres après 1981. Ainsi j'avais « officié » de 1982 à 1985, déjà pour une émission musicale hebdomadaire qui s'appelait « Top Musique » (oui, je sais, pas terrible comme nom mais je n'avais pas trouvé mieux à l'époque !). C'était à Rouen, en Haute Normandie.
Bastoo ne savait peut être pas que l'année de sa naissance, nous arrivions à Mazamet et que peu de temps après j'avais animé une émission, toujours hebdomadaire et musicale. C'était en 1987 et la radio s'appelait RFM (Radio Fréquence Mazamet). Cela a duré, si mes souvenirs sont bons, une année ou peut-être un peu plus.

Ce que Bastoo ne savait certainement pas, c'est qu'en 1970, jeune adolescent que j'étais, j'avais déjà fait de la radio, pirate à l'époque, sans véritablement m'en rendre compte. Le tuteur d'un copain, dans les immeubles que nous habitions, ancien adjudant des transmissions dans l'armée, voyant notre engouement pour la musique, avait bricolé un petit émetteur (dont la portée ne devait pas excéder 150 mètres). Nous n'avions pas de micro. Qu'à cela ne tienne, il avait aussi bricolé en transformant un vieux casque audio (ne me demandez pas comment !). Nous avions tendu une antenne entre 2 des 4 immeubles et nous faisions de la radio pour les ados de la résidence en passant les disques que nous aimions et en causant dans le micro. Un vrai bonheur !

37 ans après ma "piraterie" juvénile, 25 ans après mes débuts en FM, 20 ans après RFM Mazamet, l'histoire se répétait... Alors j'ai répondu : « Oui, Bastien, ce sera avec le plus grand des plaisirs ». Il venait de me faire un magnifique cadeau.
Cela fait maintenant 5 ans que ce cadeau existe, de manière hebdomadaire au gré des saisons et du renouvellements des autorisations. Ces 2 heures de Let There Be Rock sont toujours un de mes « petits moments de bonheur ». Merci Bastoo !